8 juillet 2008

The Sleeping Years – We're Becoming Islands One By One (2008)

The Sleeping Years ? Qu'est-ce-que c'est que ça ? Derrière ce nom se cache Dale Grundle, le leader des Catchers, groupe irlandais qui officia au mitan des années 90. Après des années d'éclipse, Grundle est revenu l'an dernier avec trois Eps dont les morceaux (retravaillés pour l'occasion) composent plus de la moitié de cet album. De quoi est-il question ici ? De folk, de pop, et, il faut bien le dire, d'une certaine tristesse. Dale Grundle (guitares, voix), accompagné de Michelle So (vocaux, violoncelle, piano) et de Tom Page (batterie), livre en effet ici un disque aux compositions d'une élégante mélancolie. Mais il faut avertir le futur auditeur et le prévenir de ne pas se fier à sa première écoute, ou à sa première impression. En effet, dès le morceau d'ouverture, « Setting Fire To Sleepy Towns », à l'écoute de la voix, tremblante et légèrement maniérée de Grundle, un nom vient à l'esprit : Brian Molko ! On a l'impression curieuse d'entendre le chanteur de Placebo poser sa voix sur une délicieuse chanson folk. Si les timbres de voix de Grundle et de Molko sont assez proches, les compositions de celui-là sont bien plus fines que celles du groupe de celui-ci. Sous la houlette de Ian Dowling (ingénieur du son pour Rufus Wainwright), Dale Grundle a réalisé dix vignettes raffinées, aux arrangements gracieux et subtils. On est conquis dès les deux premiers morceaux, « Setting Fire To Sleepy Towns » et « The Lockkeeper's Cottage », qui donnent le ton de cet album, aux compositions impressionnistes, nimbeé d'une douce tristesse. Il n'y a cependant pas de pathos dans ce disque. Ainsi, la nerveuse « You And Me Against The World » vient agréablement secouer le début de l'album et l'empêche de tomber dans la jérémiade. De même, pour « Human Blues », le rythme martelé de la batterie, qui se marie parfaitement au piano et aux touches de violoncelles et de cor, donne de l'allant à l'une des meilleures chansons du disque. Parvenir à être sensible sans mièvrerie, réussir à toucher sans tomber dans le misérabilisme : c'est le tour de ce premier opus de The Sleeping Years.
(http://www.myspace.com/thesleepingyears)

(Mr Pop)

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