24 octobre 2008

Brimstone Howl - We Came In Peace (2008)

On ne le dira jamais assez mais les Brimstone Howl sont ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle en matière de bon vieux rock and roll old school. Déjà auteur du splendide Guts Of Steel sorti en 2007, ils remettent le couvert un an plus tard avec ce We Came In Peace dantesque!
Toujours aussi puissant, l'album contient son lot de rock and roll furieux porté par une rythmique implacable, des riffs cinglants comme on aimerait en entendre plus souvent.
Ce qui est génial avec ce groupe c'est qu'il rappelle que le rock n'est pas seulement une question d'attitude, de fringues et de hype... Le rock c'est une âme, et les Brimstone Howl ont la foi. De chaque morceau de cette galette suinte l'esprit du rock, chaque accord transpire la sincérité et au final rend heureux l'auditeur car lui redonne la pêche, car nous confirme dans l'idée que tant que des groupes comme les Brimstone Howl continueront à pondre des albums de cette qualité, rien n'est perdu!
Pour cet opus, le groupe a eu l'excellente idée d'aller enregistrer à Détroit dans les studios du désormais légendaire Jim Diamond.
On est surpris par le son de la voix de John Ziegler qui semble aérienne (l'effet d'écho) comme surfant sur cette rythmique toujours aussi inspirée. En fait, on ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec le son de la voix d'Iggy sur Fun House des Stooges : même sentiment de liberté, comme si la voix devenait un instrument à part entière. Au point de vue technique, le groupe a encore enrichi sa palette et semble toujours à l'aise comme s'il se savait impossible à prendre en défaut.
Le disque comprend 15 morceaux d'une qualité égale... ce qui ajouté aux 12 du précédent laisse rêveur et songeur : mis à part The Coral, on a pas d'exemple d'un groupe récent ayant réussi ce tour de force, qui plus est sur à peine deux ans.
Le groupe toujours à l'aise sur les tempos enlevés et rageurs ("They Call Me Hopeless Destroyer" ; "A Million Years" ; "Summer Of Pain" ; "Catamite Blues") et les blues bien sales ("Obliterator"), ajoute d'autres cordes à son arc. Ainsi sur la ballade "Easy to Dream" ou les entraînants "Shangri La" et "USMC" ce sont les fifties que nos gars remettent au goût du jour, les rapprochant d'un Heavy Trash, le groupe du vétéran John Spencer. "The World Will Never Know" les voient proposer une plongée toxique dans un univers psychédélique que l'on ne leur connaissait pas.
Les morceaux tournent tous autour de 3'30, autant dire que l'urgence est toujours de mise.

Avec ce disque, le King peut dormir tranquille : les tables du rock and roll sont entre de bonnes mains !

(Mr Rock)

(http://www.myspace.com/brimstonehowl)

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