15 juin 2009

New Riders Of The Purple Sage (1971)

Au tout début des années 70, on assiste (notamment sur la côte ouest des Etats-Unis qui se remet doucement du psychedélisme) à un revival de la musique country. Il faut dire que les plus grands groupes de l'époque (Byrds, Buffalo Springfield, Grateful Dead) devaient beaucoup à ce genre musical. C'est d'ailleurs à cette époque que le Grateful Dead a sorti ces albums Workingman's Dead et American Beauty, tous deux en 1970 et qui marquaient un retour aux sources pour ses membres.
C'est dans ce contexte que se situe l'histoire des New Riders Of The Purple Sage. Ce groupe naît de l'impulsion de deux excellents musiciens : John Dawson (aussi appelé Marmaduke) songwriter féru de folk et de country et qui cherche à produire ses propres compositions et son ami Jerry Garcia guitariste du Grateful Dead, sans doute l'un des meilleurs guitaristes du rock toutes époques confondues.
En 1969, Jerry Garcia venait de faire l'acquisition d'une Pedal Steel Guitar et souhaitait monter un groupe country parallèle au Grateful Dead.
Les deux larrons s'adjoignent le guitariste David Nelson et Dave Torbert à la basse. Ils prennent le nom de NRPS en référence à un livre de Zane Grey (1872-1939), écrivain auteur de westerns.
Il faudra néanmoins attendre deux ans avant que le groupe n'enregistre leur premier album. cet album éponyme voit le groupe être complété de Spencer Dryden du Jefferson Airplane à la batterie (sauf sur deux titres où il est suppléé par Mickey Hart du Grateful Dead) et de Commander Cody au Piano.
Le groupe y propose un country-rock de facture certes classique, malgré quelques réminiscences psychédéliques ("Garden Of Eden"), mais magistralement exécuté. Les dix pistes de l'album sont signées John Dawson.
Le résultat est un album d'une beauté à couper le souffle alternant entre country/bluegrass ("Watcha Gonna Do" ; "Henry" ; "Louisiana Lady") et véritables pépites pop (l'extraordinaire "I Don't Know You" ; "Portland Woman" ; "All I Ever Wanted" ; "Last Lonely Eagle").
Le surprenant "Dirty Business", longue complainte de 8'20 au jeu exceptionnel de guitare tout en saturation faisant le lien avec les productions habituelles de Jerry Garcia. Un Jerry Garcia qui n'en oublie pas de nous faire étalage de son toucher au banjo sur "Glendale Train".
Cet album, le premier, est intouchable de bout en bout. Il fait partie de ces disques qui vieillissent très bien, et s'écoutent toujours avec un plaisir égal. Pour les amateurs de country mais aussi les néophytes, ce disque est un incontournable.

Mr Rock

PS : la suite sera moins bonne même si on recommandera le 2e album Powerglide (1972) auquel participe un certain Nicky Hopkins.

L'album est en écoute sur deezer :
http://www.deezer.com/fr#music/album/77549

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