29 août 2009

The Dead Weather - Horehound (2009)

A l'annonce de la composition de ce supergroupe on ne pouvait que saliver : Jack White (White Stripes) derrière les fûts, Alison Mosshart (The Kills) au chant, Dean Fertita (QOTSA) à la guitare et Jack Lawrence (Greenhornes/Raconteurs) à la basse... Et puis on se remémore les échecs successifs de tous ces supergroupes depuis les années 60's... D'un coup l'enthousiasme retombe : assistera-t-on à un échec - la montagne accouchant d'une souris - ou prendrons nous une grosse claque à l'écoute de ce Horehound qui serait comme dans nos rêves les plus fous la synthèse parfaite des groupes dont sont issus les différents protagonistes ?
Disons le d'emblée on est quelque peu déçu. Attention il ne s'agit pas d'un mauvais disque, chaque membre chacun dans son registre assurant ses parties : Jack White est un excellent batteur, Alison une chanteuse charismatique au timbre unique, Fertita et Lawrence deux très bons musiciens, la production est pêchue et clinquante. Alors quoi ? Et bien il apparaît que le groupe n'est pas la somme de ses musiciens. C'est remarquablement exécuté mais on ne se sent jamais emporté par les morceaux ici présentés. Il manque à ce Horehound, le supplément d'âme, ce petit truc qui fait qu'un album devient un classique instantané. Pire, certains morceaux ne dépassent pas le stade du plaisant ("Rockin' Horse", "New Pony" – reprise d'un morceau déjà moyen de Dylan -, "3 Birds", "No Hassle Night") ou finissent par lasser au fil des écoutes ("I Cut Like A Buffalo").
Alors c'est sur que sur quelques morceaux le groupe fait parler la foudre ("60 Feet Tall" aux accents très zeppeliniens ; ) ou dévoile des aspects très intéressants ("Hang You From The Heavens" et surtout le single "Treat Me Like Your Mother") mais tout ça fait très pro au final, très mécanique, malgré une évidente bonne volonté (comme sur la ballade bluesy acoustique "Will There Be Enough Water"). Un peu maigre néanmoins pour totalement nous convaincre.

On tient donc un album moyen qui ne ferait pas autant parler de lui s'il n'avait été enregistré par des pointures du niveau d'Alison Mosshart et surtout Jack White.
D'ailleurs un des intérêts du disque est bien là : on mesure un peu plus l'importance prise par le leader des White Stripes dans le monde du rock, sans doute celui qui aura le plus, avec Doherty, tiré son épingle du jeu durant cette décennie.

Curieusement au vu des vidéos glanées ça et là sur le net, le groupe semble très bon en live. Horehound pâtirait-il dans une certaine mesure de son enregistrement express en moins de trois semaines ? Le débat est ouvert ...

Mr Rock

http://www.thedeadweather.com/



2 commentaires:

  1. C'est vrai qu'il manque quelque chose à ce disque. Les riffs manquent d'imagination et en plus, Jack White est un peu trop démonstratif avec ses effets vintage.

    Mais quand même, ils ont eu le bon goût de nous épargner les ballades ennuyeuses des Raconteurs. C'est déjà ça...

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  2. C'est vrai qu'il manque quelque chose à ce disque. Les manquent d'imagination et en plus, Jack White est un peu trop démonstratif avec ses effets vintage.

    Mais quand même, ils ont eu le bon goût de nous épargner les ballades ennuyeuses des Raconteurs. C'est déjà ça...

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