29 novembre 2010

No Age - Everything In Between (2010)

On a toujours trouvé l'accueil fait à ce groupe de post-punk/shoegaze assez curieux. Pitchfork encensant leurs albums de façon presque indécente (Weirdo Rippers en 2007 et surtout Noons en 2008), Rolling Stones faisant de même (suivi en France entre autres par Magic) ainsi que bon nombre de blogs sur la toile. Ce support leur a entre autre permis d'acquérir une audience plus large (et un passage aux Grammy Awards dans la foulée...).
La démarche arty (qui curieusement lorsqu'elle est poussé à l'extrême donne plus dans la posture) du groupe nous avait laissé de marbre malgré quelques promesses notamment sur son premier album.
Ce Everything in Between était semble-t-il l'occasion pour le groupe de revenir à ses premières amours ce qui pour nous, avouons le, ne signifiait pas grand chose.
Ayant été tout retourné ses derniers temps par quelques groupes américains ayant remis le shoegaze au goût du jour, c'est avec curiosité que l'on décide à nouveau de se pencher sur le cas No Age.
Premier constat, le groupe n'a pas abandonné ses nombreuses expérimentations qui parsèment ce Everything In Between, ce qui en soit est loin d'être gênant.
Ce qui l'est plus ce sont ces couches de guitares saturés (et datées) qui loin d'apporter quelque chose à l'ensemble, à l'inverse de My Bloody Valentine, distillent un son parfois assez désagréable sur les compositions les plus noisy, à la limite du grésillement qui fait se poser beaucoup de questions sur la manière dont le groupe a enregistré son disque. D'ailleurs on est surpris de retrouver un son typique de la patine des disques des années 90's... Plus curieux, le chant lui même est différent de ce que l'on avait pour habitude d'entendre, plus grave, et presque "nasale" par moment...

Pire certains morceaux virent à la caricature : la fin de "The Glitter", "Fever Dreaming" ou "Sorts" sont à mille lieux d'atteindre la qualité des morceaux de Jesus & Mary Chain ou My Bloody Valentine vers lesquels ils lorgnent. Les pistes plus pop ne font que raviver le souvenir de Galaxie 500 ("Common Heat") ou du Dinosaur Jr de Green Mind ("Depleption").

Pour autant les pistes ne sont jamais véritablement désagréables, mais ne décollent jamais et on a toujours l'impression tenace d'avoir entendu tout cela ailleurs et malheureusement en mieux.
Pour quiconque a entendu et aimé les A Place To Bury Strangers, The Black Angels ou The Pains Of Being Pure At Heart pour le côté plus pop, difficile de s'emballer pour ce Everything In Between un peu fade.
Et pourtant... Le disque une nouvelle fois atteint les 8.8/10 sur pitchfork et une nouvelle fois on ne comprend pas très bien pourquoi...

Frank

(http://www.myspace.com/nonoage)

Tracklisting :
1. "Life Prowler"

2. "Glitter"

3. "Fever Dreaming"

4. "Depletion"

5. "Common Heat"

6. "Skinned"

7. "Katerpillar"
8. "Valley Hump Crash"

9. "Sorts"

10. "Dusted"

11. "Positive Amputation"

12. "Shed and Transcend"

13. "Chem Trails"


Quelques vidéos :


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