21 mars 2011

Beady Eye - Different Gear, Still Speeding (2011)

Soyons clair, on avait aiguisé nos plus belles lames, prêt à démonter en règle le disque des Beady Eye (soit Oasis sans Noël). Il faut dire que malgré un dernier sursaut d'orgueil (Dig Out Your Soul ), Oasis n'intéressait plus vraiment grand monde depuis maintenant quinze ans...
Donc forcément la séparation du groupe nous avait pas vraiment ému, et ce d'autant qu'on se doutait bien qu'avec les deux frangins, n'ayant pas leurs langues dans leur poche, on aurait droit ponctuellement à des interviews toujours aussi réjouissantes. Et puis on était quelque peu circonspect à l'idée d'écouter un disque d'Oasis sans Noël.
C'est donc avec énormément de préjugés que l'on s'est penché sur ce Different Gear Still Speeding.

Et bien non ce disque n'est pas infâme, plutôt digne même. Alors bien sûr le disque n'atteint pas non plus des sommets ! Mais vu que l'on en attendait strictement rien, on a été agréablement surpris. Et ce notamment dans son premier tiers où le groupe évite de sonner comme du Oasis même si les influences et fascinations sont les mêmes : "Four Letter World" à l'intro digne de Led Zep sur Kashmir et qui fait penser aux Manic Street Preachers de Generation Terrorists avec son mélange de pop et de guitares acérés ; le surprenant "Millionaire" est un excellent morceau de pop-folk à l'esprit très West Coast ; "The Roller" qui s'il sonne comme du Oasis pur jus voit le groupe prendre bien soin de ne pas en rajouter, cherchant sans doute à éviter ce que l'on appellera le syndrome "Wonderwall" et "Beatles And Stones" plus péchu dévoilant un groupe lorgnant du côté des premiers Charlatans.

A ce moment du disque on doit reconnaître que le groupe s'en sort avec les honneurs, le groupe fait le job et avouons le ça fait plaisir d'entendre à nouveau Liam même si niveau prise de risque c'est quand même très limitée.
Le Hic c'est que ça se dégrade sérieusement par la suite où on a le droit à force ballades larmoyantes et pénibles ("Kill For A Dream" ; "The Morning Son") ou à une caricature d'Oasis avec de pauvres pop songs maquillées vulgairement en morceaux rock en les noyant sous des couches de guitares ("Standing On The Edge Of Noise" ; "Wigwam").
De tout cela on sauvera "Bring The Light" sur lequel les Beady Eye se prennent pour le Jim Jones Revue et un "For Anyone" poussif mais qui a le mérite de rappeler combien les House Of Love étaient excellents.

Même si on est parfois un peu dur, il faut bien reconnaître que l'on ne s'est pas vraiment ennuyé à l'écoute de ce disque. A contrario peu de choses nous ont foncièrement emballé.
Un disque moyen qui s'il n'était pas l'oeuvre d'ex-Oasis n'auraient peut être eu aucun écho.
Charmant mais dispensable.

Frank

Tracklisting :
1. "Four Letter Word"
2. "Millionaire"
3. "The Roller"
4. "Beatles and Stones"
5. "Wind Up Dream"
6. "Bring the Light"
7. "For Anyone"
8. "Kill for a Dream"
9. "Standing on the Edge of the Noise"
10. "Wigwam"
11. "Three Ring Circus"
12. "The Beat Goes On"
13. "The Morning Son"

Quelques vidéos :


2 commentaires:

  1. Personnellement j'aime beaucoup cet album même si c'est dommage qu'il y ait des ballades pour le remplissage. On va voir ce que Noel va nous offrir de son côté!

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  2. bah je me suis pas ennuyé non plus mais bon pas de quoi sauter au plafond non plus...
    Quant à Noël je ne sais pas du tout ce qu'il a prévu de nous pondre. Pas entendu la moindre note. Néanmoins on est pas à l'abri d'une surprise !

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