6 mars 2011

David Lowery - Palace Guards (2011)

David Lowery, cinquantenaire fringant, n'est pas un inconnu des amateurs d'indie rock. En effet, le texan fût le fondateur, guitariste et chanteur du groupe Camper Van Beethoven (dont la discographie foisonne de titres excellents, on conseille d'ailleurs l'acquisition de la compilation Popular Songs Of Great Enduring Strength And Beauty sorti en 2008) avant de monter en parallèle dans une veine plus classique avec Johnny Hickman le groupe Cracker (dont Kerosene Hat en 1993 reste leur meilleur disque).
Cette présentation du personnage à l'heure où il sort donc son premier album est tout sauf anecdotique. car le contenu de ce Palace Guards résonnent de ces deux facettes, musicales, de sa personnalité. Un album dédicacé à la mémoire de Mark Linkous (Sparklehorse) qui d'ailleurs tient les claviers sur "Big life" et dont l'ombre semble également planer sur cet enregistrement.
L'album s'ouvre sur l'impeccable "Raise 'en Up On Honey" ballade country-pop porté par un harmonica entêtant et qui fait la démonstration du talent injustement méconnu de David Lowery. Un David Lowery qui apparaît de plus en pleine forme comme en atteste "Palace Guards" qui donne son nom à l'album, et où il renoue quelque peu avec les compositions alambiquées de Camper Van Beethoven : multipliant les breaks, passant allègrement de l'acoustique à l'électrique, jusqu'à ce pont à mi morceau où Lowery change complètement de ton, offrant au final un merveilleux morceau. Remarquable.
"Deep Oblivion", réhaussé de cordes, joue complètement sur la corde sensible, sans jamais sombré dans la moindre mièvrerie. L'ambiance americana accentuée de splendides accords de guitare y est pour beaucoup. Dans une veine plus classique, "Ah, You Left Me" fait également plaisir à entendre, merveille de pop song délicate et classieuse.
C'est à ce stade du disque, que Lowery choisit de dérouter l'auditeur en renouant avec l'indie rock flamboyant des années quatre vingt dix. Si "Baby, All Those Girls Meant Nothing To Me" est un bon morceau, il vient quelque peu casser le rythme du disque, surtout que les quatre derniers titres de l'album sont dans le même registre que les premiers morceaux.
Ainsi l'excellent "I Sold The Arabs The Moon" qui évoque les Waterboys (n'y voyez aucune allusion déplacée dans ce titre : And I was the man who sold the Yankees the sky / The English the Sea / The Arabs the moon), "Marigold", "Big Life" et Submarine poursuivent dans la même veine d'une pop enjouée et addictive.

Avec ce disque David Lowery fait un retour remarqué dans le monde de la pop, pour notre plus grand plaisir.

Frank

(http://www.myspace.com/dlowerymusic)

Tracklisting :
1. Raise ’Em Up On Honey
2. The Palace Guards
3. Deep Oblivion
4. Ah You Left Me
5. Baby, All Those Girls Meant Nothing To Me
6. I Sold The Arabs The Moon
7. Marigold
8. Big Life
9. Submarine

L'album en écoute sur deezer :
http://www.deezer.com/fr/#music/david-lowery/the-palace-guards-806425

Quelques vidéos :



1 commentaire:

  1. Dahu Clipperton6 mars 2011 à 15:14

    Ah ben ce nom me disait bien quelque chose... Jamais écouté ce qu'il a fait avec Cracker, faut que je m'y penche, et sur celui-ci aussi si j'ai tout bien tout compris ^^

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