20 juin 2012

John Wesley Coleman III - The Last Donkey Show (2012)

John Wesley Coleman reste une de nos découvertes de l'an passé. Autoproclamé "trash poet", membre des Golden Boys avec lesquels il a déjà enregistré 5 albums dont le dernier Dirty Fingernails sorti cette année, John Wesley Coleman est un artiste prolifique et multi-facette.
Après un disque accompagné d'un livre de poèmes, American Trash en 2008, un LP Steal My Mind en 2009, un autre Bad Lady Goes To Jail en 2010 et ce très bon EP Personality Pancake l'an passé, le gaillard revient avec un nouvel LP sous le bras, Last Donkey Show, enregistré en Californie dans les studios de Greg Ashley.
Pour être complet, un autre album est sorti il y a peu sur Monofonus Press, intitulé Nightmare On Silly Street... 3 albums en quelques mois : il y a de quoi craindre légitimement un essoufflement artistique.

A l'écoute de ce LP on se dit que ce ne sera pas pour tout de suite. Le début de l'album est même plutôt flamboyant avec un "My Grave" gorgé de claviers et "A Clown Gave You A Baby" dans une veine similaire aux enregistrements des Golden Boys. La voix hésitante (alcoolisée ?) de John Wesley Coleman vient apporter un cachet très particulier à ces morceaux qui les rapprochent aussi de King Khan & BBQ. Mais derrière cette entrée en matière rassurante, John Wesley Coleman donne la mesure de son potentiel et de son attrait pour d'autres sphères et chapelles musicales : "Virgin Mary Queen" tout en mid-tempo où JWC chante de façon détaché, jouant parfaitement son rôle de troubadour texan, tandis que l'addictif "Don't Waste My Time" aux accords de piano entêtants, réhaussé de cuivres, confirme la capacité du bonhomme à écrire de splendides compositions. Au pire, même quand ce n'est pas excellent, il a cette capacité d'ajouter de la folie à des morceaux moyens comme sur "The Howling" où il donne dans du sous-James Leg version Solitary Pleasure.

La face B est encore plus détendue, John Wesley Coleman y apparaît en roue libre, avec un "The Last Donkey Show" à l'orgue, ce "Country Song" d'une coolitude absolue même si on peut regretter sa facture très classique tandis que "Hanging Around" lorgne du côté des Strange Boys et "She's Like Dracula" vers Jonathan Richman. Si ce côté éminemment cool est sympathique sur bien des titres, on peine à s'enthousiasmer pour la fin du disque qui tourne quelque peu en rond, John Wesley Coleman semblant s'essouffler sur ce "Running Into The Bulls", traînant malgré de bonnes idées (sa voix est doublé d'une voix féminine) ou "Flower In The Dark", ballade folk parfaite pour annoncer l'heure de la sieste ...

Moins essentiel, plus décousu que le dernier album des Golden Boys, ce Last Donkey Show reste un disque de très bonne facture qui porte finalement la patte de son auteur, un John Wesley Coleman touche à tout, qui s'essaye à divers styles avec plus ou moins de bonheur mais avec une envie de bien faire qui vaut bien des talents.

Frank

Tracklisting :
1 My Grave
2 A Clown Gave You a Baby
3 Virgin Mary Queen
4 Don't Waste My Time
5 Animal Bed
6 The Howling
7 The Last Donkey Show
8 Misery Again
9 Hanging Around
10 She's Like Dracula
11 Running Into the Bulls
12 Flower in the Dark





Animal Bed by John Wesley Coleman on Grooveshark

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